mercredi 30 mai 2018

IL NE NEIGE PAS SUR NASHVILLE!!! Mais il pleut ! Dimanche 27 et Lundi 28 Mai

Etape du jour= 450 Kms - Depuis le départ= 2461 Kms
Levés tôt comme chaque matin qui précède une longue étape que nous espérons riche de découvertes et de paysages, notre premier geste consistant à regarder le temps qu'il fait et le second à mettre en route la cafetière pour Fifi et Moi, nous bouclons nos sacs et nos valises. Juste un mug de café pour les hommes et de thé pour les femmes,  éventuellement un biscuit car nous "petit-déjeunerons" sur la route comme d'hab, derniers regards à notre superbe chalet. ON THE ROAD AGAIN FOLKS...
Très vite nous entrons dans le "Great Smoky Mountains National Park" que nous traverserons jusqu'à Gatlinburg, son entrée Nord.



La route en lacets qui serpente vers les crêtes, noyée dans les immenses sous bois, est comme toujours absolument magnifique. Le Park se partage entre la Caroline du Nord et le Tennessee
Arrêt à "Clingmans Dome" le point culminant du parc et du Tennessee à 2025 M. Nous alternons entre nappes de brumes,  éclaircies et QQ ondées éparses. 
Pas de bol avec le temps.
Sans le savoir avant Clingmans Dome nous sommes rentrés dans le Tennessee: "the Volunteers State"!!! Et sans le savoir également nous venons de gagner une heure sur notre journée. Une fois de plus le paysage qui se découvre sur les sommets des Smokies est "amazing, fanstaaaastic..." Le PN des Great Smoky Mountains est une immense enclave au coeur des Appalaches; le traverser du nord au sud comme nous le faisons ne nous en fera visiter, hélas, qu'une toute petite partie.

Pas mal de circulation dans le sens inverse, les parkings des overlook bondés dés les premières heures de la matinée, des queues de randonneurs à chaque départ de balade, des "pîcnic areas" déjà surchargées, des bus qui déversent une marée grouillante de "Niakoués"... En fait ce dimanche 27 précède le jour du "Memorial Day" (le dernier lundi du mois de Mai), un des rares "weekend de pont" garanti chaque année à l'Amérique laborieuse!!!

Le jour du Memorial Day le pays rend hommage aux vétérans de toutes les guerres - et Dieu sait qu'elles sont nombreuses- effectuées par les USA au cours de leur histoire. 
Heureusement que nous sortons du parc à 10 Heures au lieu de 11 heures à nos montres, car nous nous garons assez facilement à Gatlinburg, près d'un "Dinner" pour prendre notre traditionnel breakfast. Bon, je passe sur le menu et sur les portions plantureuses!!! Le contraste immédiat entre la quiétude de la forêt que nous quittons et l'effervescence de la bourgade est surprenant.
Gatlinburg "the Smokies Gateway" que nous traversons avant de choper la I40 est en fait un gigantesque parc d'attractions à ciel ouvert où chacun aura rivalisé d'imagination pour attirer le chaland. Imaginez un immense Disneyland construit le long de la route et qui s'étale sur une dizaine de kilomètres.

Petit aparté de Jacqueline : Cette ville nous a époustouflés par son originalité, ses restaurants aux folles façades, ses magasins, sa maison hantée, un grand immeuble escaladé par King Kong, un gigantesque toboggan, ben voyons ! Nous poussons des ho et des ha et ne savons plus où regarder, jusqu'à voir une maison à l'envers, une ferme animée sortie tout droit d'un dessin animé, et puis... le Titanic, nous prions notre chauffeur bien aimé d'arrêter la voiture pour aller voir de plus près tout cela, ce qu'il fait bien volontiers et en profite pour clicher le coffre du Yukon XL où les bagages sont méthodiquement  rangés chaque jour par 2 pros (Hubert et Fifi). BB, Fifi et moi même courons pour en voir le maximum et faire un max de photos, le long de ces "attractions" des Brumisateurs nous arrosent quel bonheur car il fait déjà très chaud. Chaque attraction est sonore et animée:  à la ferme les cochons grognent, aux abords du Titanic, une belle réplique du bateau transformée en musée, près duquel les hauts parleurs déversent la célèbre chanson de Céline Dion ... 
Enfin sous une température toujours lourde et poisseuse, nous prenons l'I 40 pendant 280 km; ennuyeuse étape entrecoupée hélas d'orages aussi soudains que violents. Nous en profitons pour réviser nos classiques de country, rock et blues grâce aux playlist de Béa car ce dimanche soir nous serons de sortie.

 


Enfin vers 17H30, sous une chaleur étouffante, nous remontons le "Broadway de Nashville" où règne une animation de fête dense, bruyante et bon enfant; quelques blocks de Broadway, une discrète entrée de garages sous un immeuble d'une vingtaine d'étages, et nous voilà dans notre appartement proche du lieu de nos futures libations et festivités.

Vers 20H00, reposés, douchés, rasés de frais, parfumés, une correcte dose de gin tonic pour nous mettre en forme, nous descendons arpenter la célèbre avenue de Nashville.
Nous avons adoré Nashville Downtown, c'était au delà de nos espérances, malgré le crachin qui ne nous a pas laché...
Broadway Street constitue le Downtown le plus fréquenté de Nashville, là ou se regroupent les clubs de musics, bars, boutiques... des enseignes flashy magnifiques tout le long du boulevard, des gens cool qui déambulent partout et surtout.... la musique live qui sort de chaque vitrine de bar... autant de groupes de qualité en en si petit espace... ouahhhh
nous rejoignons le premier soir "The Stage", bar où vous rentrez librement, doté de pas moins de 3 niveaux différents, avec 2 programmations par soirée et par niveau ! vous passez de l'un à l'autre au gré de vos envies, en sirotant une bière ou une Margarita.


Lundi 28 Mai. Après cette première soirée mémorable, nous nous octroyons une bienfaisante grasse mat', un reconstituant breakfast, une reposante matinée de "Bullitude"... Dans l'AM nous redescendons sur Broadway en évitant les gouttes de pluie, faisons QQ courses souvenirs, notamment au Johnny CASH Museum. Puis, à la demande implorante de Jacqueline, qui en rêvait depuis longtemps, nous pénétrons dans l'havre de "glacière" de "BOOTS BARN", immense boutique tout en longueur sur 2 niveaux où sont exposés dans centaines de "santiags". 
 


Après de nombreux essayages: ENFIN le choix définitif se porte sur une splendide paire de bottes hautes, décorées d'arabesques "fashion western", made in Mexique, auxquelles  s'ajoutera une jupe jean histoire de parfaire la tenue de la "Cow-Girl" en goguette qui fredonne "Jacqueline voulait aller danser, aller danser le Rock N'Roll..."!!! 

CE QU'ELLE FERA EVIDEMMENT AVEC FIFI. 
Il y a un peu moins d'ambiance et de monde que la veille -Normal nous approchons de la fin du long week-end- cependant la chaleur et la camaraderie de ceux qui partage l'amour pour la même musique règne toujours. Cette ville est magique et nous fait vivre des moments extraordinaires que nous partageons avec des inconnus rencontrés au hasard des bars à musique que nous choisissons. Nous retournons à "The Stage", dansons et vibrons pendant 1H30 sur les accords de "Whiskey Cash and Roses"; enfin vers 22H30 nous entrons au " Valentine", attirés par de somptueux accords de guitare solo. Nous quitterons ravis et épuisés d'avoir dansé, chanté et vibré sur le pur son de Nashville interprété par " Tyler Cannon Band". Trois virtuoses de folie, exécutant des compositions de leurs inventions et des reprises des Rolling Stones, Pink Floyd et du Grand Carlos Santana (Black Magic Woman) et, à notre demande, d'Eric Clapton= une véritable tuerie comme dirait mon Ami Redha...!!! Le guitariste était dans un grand soir et s'est véritablement éclaté en imitant Jimmy Hendricks et en jouant la guitare dans le dos, puis avec les dents...

Nous n'étions plus que 3 ou 4 couples à taper des mains et à hurler "Give me, give me the Honky tonk blues...", "Cocaïne", "Got A black magic woman..." mais les 3 Gars n'ont pas ralenti une seconde leurs efforts. GENIAL


Nous quittons the Valentine à minuit 30 épuisés mais ravis: encore un moment magique que l'on ne nous enlèvera pas. 


lundi 28 mai 2018

Samedi 26 mai - CROSSING THE APPALACHIAN MOUNTAINS

Samedi 26 Mai - Rando dans les "Smokies".

Ce samedi matin dépités, nous regardons de notre terrasse les sommets des Smokies recouverts d'un épais manteau cotonneux. L'absence totale de vent n'augure rien de bien réjouissant. 
Il n'empêche, après la journée de "bulle intégrale" souhaitée, décrétée et votée "à l'unanimité" par Jacqueline et Béatrice, nous décidons d'effectuer un autre tronçon de la Blue Ridge et une "p'tite rando" si le temps le permet. Hier, nous avions largement profité des amenities de notre chalet: repos, musique, lecture, jaccuzi, crevettes au barbeuk... et rédaction du blog pour certain!!!
En fin d'AM cependant, nous osons une visite de la réserve et du village Cherokee. D'abord une petite ascension par des escaliers en pente raide pour découvrir une superbe cascade; puis arrêt sur un parking glauque pendant qu'un orage soudain déverse des trombes d'eau, apportant à l'ambiance déjà sordide, une atmosphère de désolation: #lLATERREAPRESLABOMBE...

Comment vous décrire en toute objectivité le village des native de la tribu Cherokee? Une succession de baraquements immondes qui n'ont plus vu l'ombre d'un pinceau depuis leur édification à coups de subventions versées par un état en mal de pardon. Les couleurs d'origine effacées depuis longtemps, les bardages vermoulus qui se désagrègent sur les trottoirs, les enseignes tristounettes si souvent mal repeintes qu'elles en deviennent illisibles, le capharnaüm de tristes bimbeloteries de pacotille hétéroclites et démodées (toutes "Made in China") pompeusement nommées "NATIVE ART", l'ennui profond limite au bord de la pendaison que dégagent certains vendeurs, vous donnent un bref aperçu de l'intérêt de visiter "Cherokee Indian Reservation"...
Et que dire de la zone hôtelière? En son centre, planté telle une gigantesque poubelle renversée, l'immuable casino...Quelque soit la région d'Amérique du nord, les réserves indiennes se ressemblent toutes.

Reprenons la journée du Samedi: nous retrouvons rapidement la Parkway Blue Ridge et, en prenant de l'altitude, nous pénétrons dans l'épais brouillard qui ceint les sommets des Appalaches. Bon, pour les magnifiques "overlook", pour l'instant c'est rapé; mais nous savons d'expérience que le temps change vite et effectivement au détour d'une large courbe, le vent se lève et comme nous l'avons de face, nous décidons de poursuivre plein Ouest et....

Ca marche: nous sortons de l'épaisse couche nuageuse sous un beau ciel bleu. Nous décidons d'effectuer notre rando de 3,5 Kms environ qui nous emmènera au sommet du "Richland Balsam" à 6043 Feet (environ 1850 M) le plus haut point de la Blue Ridge, dont l'overlook où nous nous garons offre un 180° sur les "Smokies". 
Ballade sympa avec un 1 intéressant dénivelé dès le départ mais qui ne se fera qu'à l'ombre des sous bois gorgés d'humidité.

Depuis le début du voyage nous conservons un bon rythme de marche: entre 4 et 7 Kms par jour. Evidemment cela va certainement faire sourire nos amis "Trekkers" dont Jean-Louis L. mais bon... à notre niveau c'est déjà pas mal.
Pique nique sur l'overlook du départ où une table était mise à disposition, à admirer sans nous lasser le fascinant panorama qui change au gré des vents tourbillonnant, écartant subrepticement un voile de nuages pour créer une fenêtre lumineuse sur les cimes des Appalachian Mountains.

Nous reprenons la Blue Ridge en sens inverse pour rejoindre la vallée et nous arrêter à Waynesville. 
Petite bourgade entretenant un "historic downtown" mignonnet, propret, au charme suranné de la petite bourgeoisie provinciale, et habité non pas par des Natives mais par de véritables "Appalachians blancs et fiers de l'être...


Dans une boutique de fringues particulièrement achalandée aussi bien pour les mecs que pour les nanas, Fifi se connecte sur "l'Equipe.Fr" grâce à la wifi gratos et nous suivons la seconde mi-temps de la finale entre le REAL et Liverpool, pendant que les Filles investissent une "Fitting room". 


Retour à notre chalet afin que nos "Poupettes" se précipitent dans le jaccuzi jusqu'à la fin du crépuscule.


Jeudi 24 mai - NOTRE CHALET O.M.G DANS LES SMOKY MOUNTAINS

 Etape du jour  225 Kms


Ce jeudi matin nous quittons notre hôtel de "Little Switzerland" -un complexe touristique perdu dans la montagne - où nous aurons passé une bonne nuit dans un double queen. BB ayant fourni les boules Quiés aux P'tits GROS.
Hasard ou coïncidence, hier en nous garant notre compteur "trajet A" affichait exactement 1000 miles (soit 1600 Kms) depuis ATLANTA. 
En quittant le complexe nous empruntons immédiatement la célèbre "Parkway Blue Ridge", une splendide route de crête qui longe le sud de la chaine des Appalaches depuis la Virginie Occidentale et offre des "scenic views" de folie sur les sommets et vallées profondes.
Comme toutes les routes célèbres des States la Blue Ridge a son histoire: 
La Blue Ridge Parkway est une route panoramique de 755km traversant la Virgine et la Caroline du Nord. La Route démarre au sud du Parc de Shenandoa en Virginie (le parc étant traversé par la Skyline Drive), et elle s’achève en Caroline du Nord entre le Parc des Great Smoky Mountains et la Réserve Indienne Cherokee.
L'idée de cette route scénique est née dans le cadre du plan Roosevelt (le fameux New Deal) pour créer des emplois après la grande dépression des années 30.

Le Président Franklin D. Roosevelt, après une visite du Shenandoah National Park, approuva la construction d'une route scénique pour relier les deux nouveaux parcs ouverts au nord et au sud : le Shenandoah National Park et Great Smoky Mountains National Park. Après beaucoup de débats au Congrès concernant le financement et le tracé de la route, il fut décidé qu'elle suivrait la crête sud des montagnes Appalaches.
Les travaux progressèrent doucement, partant de rien, freinés par l'absence de cartes de la région, des propriétaires ne voulant pas vendre leur terrain, des conditions météo extrêmes, un terrain rocailleux, des serpents etc...
Les équipes avaient aussi comme mot d'ordre de laisser un minimum de traces des travaux et de faire en sorte que la route apparaisse dans la montagne comme si la nature elle même l'y avait mise.
Durant la seconde guerre mondiale, les travaux furent suspendus et les ressources allouées à l'effort de guerre. 
Ils reprirent dans les années 50 et 60 et furent achevés par la réalisation du Linn Cove viaduc.
Au final, 26 tunnels, plusieurs douzaines de ponts, plus de 200 zones de parking et overlook, avec pour seul objectif la mise en valeur de cette superbe nature et le confort du conducteur qui peut apprécier en toute sécurité et sérénité les merveilles de cette route scénique terminée officiellement en 1983.

Le temps bien qu'incertain s'avèrera finalement ensoleillé, avec de longues portions de ciel bleu pour abuser des nombreux "overlook", tous comme d'hab parfaitement signalés, aménagés et entretenus afin que les voyageurs "enjoyent" un max!!! Au détour de la route, de nombreuses "Picnic Area", certaines avec vue sur les smokies ou les Appalaches, d'autres en sous bois au bord d'une rivière ou à l'ombre des grands chênes. Toutes sont aménagées pour le confort des visiteurs: parking individuel qui donne sur l'espace table de picnic +  barbeuk...
Le bonheur simple et renouvelé au quotidien de voyager aux States. I LOVE CE PAYS!!!
Inutile de vous préciser que les paysages sont absolument magnifiques, de grandes forêts touffues qui escaladent les sommets, d'innombrables cours d'eau et cascades qui façonnent des sillons d'argent dans les dégradés et les nuances de vert à l'infini; avec en toile de fond surplombant ces paysages, le bleu vaporeux si caractéristique des "Smoky Mountains". 
Vers 11 heures petite transversale pour le "Mount Mitchell", le point culminant de la Blue Ridge à 2037 M. Une cafétéria souvenirs jouxte le visitor center= idéal pour ingurgiter un confortable et excellent breakfast pendant que les draperies cotonneuses qui montent de la vallée s'évacuent et découvrent un 360° sur les Appalaches.
Dans l'après midi nous visitons un centre artisanal qui expose et vend toutes sortes d'oeuvres créées par de véritables artistes, tous membres d'une "guilde" locale. Malheureusement et comme souvent, les prix prohibitifs sont au dela de nos maigres bourses...Reste le plaisir des yeux!!!
En milieu d'AM après avoir eu au téléphone les Filles, Aurélien et les "Charmants-sons" nous redescendons dans la vallée, trouvons un "Harris Teeter" supermarché de produits frais d'excellente qualité découvert à Charleston et qui pratique, au contraire de ces "Nuls" de Walmart, le discount au porteur de la carte de fidélité que nous possédons bien évidemment.

Puis grâce à MAPSME nous trouvons, caché au fond d'une zone marchande, un grand liquor store et refaisons le plein de "Bombay Saphir". Contrairement à l'Ouest américain qui affiche en grand "LIQUOR STORE", dans les états farouchement Baptistes le vice de l'alcool doit se cacher!!!
Puis une dernière petite route qui grimpe dans la montagne, au bout un grand portail électrique protégeant l'entrée de la "Private estate", et enfin tout en haut de la colline, seul au bout d'un chemin pentu que je n'aimerais pas emprunter en hiver - qui ferait passer le chemin de la Conche pour un faux plat- notre CHALET O.M.G.

Je sais que vous vous impatientez tous de savoir ce que veut dire O.M.G = OH MY GOD!! Comme le glapissement de satisfaction et le gloussement de bonheur qu'ont poussé les Filles en franchissant le porche de notre immense chalet; immédiatement classé dans le Top 3 de nos locations aux States.


vendredi 25 mai 2018

"MAGNOLIAS FOR EVER..." A CHARLESTON

Dimanche 20 Mai - Etape du jour= 304 Kms

Valises et sacs de voyage bouclés, Yukon chargé - finalement, il a le bon volume de coffre - nous quittons le bayou dès 8H30; objectif de la journée: se promener le long de l'Atlantique pour rejoindre Charleston en Caroline du Sud par le chemin des écoliers.
Un dernier regard à "l'historic district" de SAVANNAH, dernières émotions de l'indolence et la douceur de vivre du Sud qui revivent dans nos mémoires imprégnées des saveurs de cannelle, des drames de Scarlett O'HARA et de Red BUTTLER ou plus proche de Nous des paroles du Sud de Nino FERRER que nous aurons fredonnées et écoutées pdt 2 jours. Nous avons vécu à Savannah exactement ce que nous imaginions. Charmante petite ville qui revit la quiétude de son époque bénie irrémédiablement détruite par la guerre de sécession.

 En traversant la large "Savannah River", frontière naturelle entre la Géorgie et la Caroline du Sud, nous prenons la 170 vers Beaufort; route scénique proche de l'océan qui traverse un lacis gigantesque de marécages, méandres, estuaires, rias, parsemé d'une myriade d'îles: un magnifique paysage de "Wetlands" ceinturés de forêts impénétrables. Nous imaginons les premiers explorateurs du 17ème siècle "attaqués" par des nuées d'insectes, cherchant une issue, un passage dans ce dédale inhospitalier.

Depuis ces temps lointains, la Caroline du Sud s'est civilisée et urbanisée; les immenses espaces humides restés vierges pendant des milliers d'années ont été déboisés, cultivés, aménagés en villes et innombrables propriétés. Des jardins "proprets", au gazon parfaitement tondu (à l'inverse de chez Moi), arborés de nombreux magnolias en fleur dont les senteurs sucrées envahissent l'habitacle du Yukon.
La circulation se densifie en ce dimanche matin à l'image d'une région peuplée. Nous sommes bien sur la "Côte Est" des USA, dépourvue des grands espaces libres à l'infini de l'Ouest Américain.
Manifestement nous tombons en période électorale locale: députés, Attorney général, Shérifs... Ici à l'instar de l'Alaska ou de l'Idaho, les particuliers affichent sans aucun scrupule pour qui ils voteront en décorant leurs jardins et leurs boites aux lettres de banderoles et d'affiches au nom de leur candidat. 
Constatation immédiate: dans ce coin de Caroline du Sud l'on ne vote que "REPUBLICAINS" et l'on affiche fièrement la devise du tristement célèbre DONALD "Make America great Again"...!!! Des fois que nous nous "trump"ions sur leur préférence!!!
Donc "Républicains" et également fidèles adeptes de l'Eglise Baptiste - un dérivé du protestantisme Anglican- pour laquelle ils pratiquent assidument un fervent prosélytisme. Le nombre d'églises que nous croisons sur la route est hallucinant.
En résumé: républicains et Baptistes à domph, imprégnés de ce vernis candide de l'Amérique blanche.
Après Beaufort nous empruntons un "one way" au milieu de petits "sounds" et d'îles et nous nous garons au bout de la route près du "Hunting island lighthouse". Agréable promenade sur la plage légèrement ensoleillée que nous dédions à Serge et Guigui. Ici et là de nombreux troncs d'arbres échoués, traces des dévastations du précédent ouragan et de la montée inexorable de l'océan qui fragilise les rives.
Les "P'tits GROS", toujours sportifs, se délestent de 4$ et entament l'ascension du phare. Pour ce qui nous concerne Béa et Moi, nous préférons "taper le bout de gras" avec le couple de bénévoles du 3ème âge qui tente vainement de nous intéresser à l'histoire du phare et de Hunting Island...

En retournant sur Beaufort: arrêt breakfast au "Red Roaster café"; omelettes, ashbrowns, bacon, gaufres et pancakes "à volonté". Puis dernière étape pour Charleston à travers ces superbes "Wetlands" où nous attend notre villa louée pour 2 nuits dans un petit quartier résidentiel typique de l'Amérique moyenne.

Lundi 21 mai (un rapport en direct de Jacqueline et Béa)

Dès le matin, nous démarrons par la visite de la fameuse Magnolia Plantation, plus ancienne plantation de la région, célèbre pour ses jardins et toujours propriété de la famille Drayton depuis 1676. 

Son histoire est profondément liée à celle du Sud : grandeur & décadence, colonisation, indépendance puis guerre de Sécession et douloureuse reconstruction.

Au XVIIe siècle, Thomas Drayton se joint à son jardinier noir Sam Bennet pour créer progressivement un véritable paradis floral, implantant des variétés rares, ciselant des allées, des chemins, cachant des kiosques et des statues dans les méandres de ce jardin unique. La maison, quant à elle a été détruite trois fois ; celle qui se visite aujourd'hui est un ravissant et simple pavillon d'été composé de 8 pièces et la traditionnelle véranda où siroter des thés glacés.

Etangs, nénuphars, ilots, azalées, lys sauvages, même une zone marécageuse peuplée d'alligators offrent au visiteur une rare variété d'expériences et de couleurs.
Les jardins furent ouverts au public dès 1870, pour aider la famille, ruinée après la guerre civile, à rénover la propriété. Des jardins qui, au lieu de "contrôler" la nature sauvage, créent une harmonie entre le végétal et l'humain.... une sorte d'Eden.
Nous quittons ce petit Paradis pour déguster un fantastique déjeuner chez Bubba Gump, avant d'arpenter le vieux Charleston, belles bâtisses multicolores (Rainbow row), industrieuse Market Street..... 
Nous courons en riant après une navette gratuite où le chauffeur nous indique par grands signes où est l'arrêt.... Adorable, il nous attendra avec un grand sourire... Cours Forest... cours.
Charleston est une petite ville où il semble faire bon vivre. Comme Lyon, toute la vieille ville est construite sur une presqu'île formée par le confluent de "l'Ashley river et de la Cooper river" qui se jettent dans un large estuaire. 
La profondeur de l'estuaire a permis à la ville de se développer grâce à son port. Au fond, d'une darse un grand porte avions désarmé, avec toute sa flotte d'avions sur son ponton a été transformé en musée de la marine. Dommage, car nous n'aurons pas le temps de le visiter.
Retour à notre maison pour notre apéro du soir (espoir), toujours bon moment d'amitié & de bien être à découvrir vos commentaires.

En direct du chalet !