Jeudi 31 Mai - Etape du jour: 430 Kms - Depuis le départ: 3304 Kms
Il fait beau ce jeudi matin lorsque nous prenons la route de "GraceLand" situé à une dizaine de kilomètres dans la banlieue sud de Memphis. Sur l'autoroute de contournement nous sortons à "Elvis Presley Bvd". Le King a donc un boulevard et une sortie d'autoroute à son Nom.
Le parking en face de la propriété est immense et PAYANT - 15$, malgré le prix conséquent déjà payé pour la visite- le mythe a un prix!!!
Aux abords de l'entrée officielle, de vastes salles d'expositions et un centre commercial dédiés à l'Idole, nous nous dirigeons vers les 4 marches donnant sur le majestueux hall d'entrée en stuc et en placo.
5 minutes pour visionner un trop court montage sur les années de gloire du King. Puis, canalisés par une ""armada d'employés" à la mine rébarbative et au regard bovin typique de ceux qui ne connectent plus leurs neurones, nous embarquons dans un shuttle juste pour traverser le boulevard et emprunter l'allée de la vaste propriété.
Le coté sympa et pratique: nous sommes munis d'une tablette interactive et d'un casque audio; nous traverserons donc toutes les pièces et dépendances de Graceland en français...
La maison d'Elvis est vraiment magnifique: parfait exemple de ce que les américains aisés considéraient comme "l'ultra modernisme" au tout début des années 70.
Avec l'émotion de tous les fans nous foulons les moquettes épaisses aux couleurs criardes et les tapis choisis par Elvis, admirons sa superbe cuisine, ses fauteuils moelleux, ses nombreuses télés, son fumoir, sa salle de billard... Bref au plus nous pénétrons dans son havre de paix, au plus nos pas se font de plus en plus feutrés, un peu comme si nous hésitions, comme si nous ne voulions pas le déranger dans son intimité...
Devant les vitres de sa salle de squash l'émotion nous étreint car c'est ici qu'Elvis fit sa dernière partie avec des proches, puis rejoignit son piano et après avoir joué quelques notes s'effondra, terrassé par une crise cardiaque lors de ce funeste Mardi 16 Août 1977.
Au firmament de sa gloire l'étoile s'éteignit à 42 ans seulement, après avoir éclairé le monde du rock n' roll pendant 22 ans.
Avant de quitter Graceland nous essuierons une petite larme sur sa tombe dans le petit carré de la méditation qui jouxte le jardin. Coïncidence ou signe de notre Ange, une petite libellule bleue voletait sur la tombe d'Elvis qd nous nous en sommes approchés.
Nos étoiles nous accompagnent comme toujours et partagent nos émotions et nos rêves.
Nous quittons Graceland en fin de mat' et QQ kilomètres au sud de Memphis nous entrons dans l'état du Mississippi= la patrie du blues. Nous suivrons la célèbre 61, puis la route scénique 1 qui longe le célèbre fleuve aux "muddy waters" (eaux boueuses) si caractéristiques. Cette route sur laquelle "nous drivons" plein Sud est appelée "Blues Trail". Tous les bleds qu'elle traverse se promulguent pompeusement "Birth place of the Blues".
Cependant, à lire l'histoire de la naissance de ce tempo si typique, si reconnaissable entre tous et tant "pleuré" par les guitares et les banjos des ouvriers agricoles noirs au début des années 20: ALORS OUI, le blues est vraiment né dans les champs de coton et dans les rizières. Wolf Hawking, BB King, James Cotton, John Lee Hooker (né à Clarksdale), Charley Patton (considéré comme le Père du "Delta Blues") et Muddy Waters sont tous issus des campagnes brulantes du Mississippi.
Premier arrêt à Tunica "the Gateway to the blues", puis Clarksdale. En "naviguant" dans les allées ombragées de mousse espagnole, au goudron "explosé" par d'immenses nids de poules, nous entrons au centre d'un bled totalement dévasté par la rouille, la crasse et surtout l'oubli, composé de bungalows branlants aux façades lépreuses, de mobiles home en ruine et d'immeubles en briques aux toitures éventrés dont les éléments métalliques des charpentes pendouillent dans le vide.
Sur les bas cotés des bagnoles vaguement "tunées", dont la carrosserie ne semble tenir que grâce aux nombreuses couches de peinture écaillée.
Près de la voie ferrée abandonnée, au milieu des hangars désaffectés, trône un bâtiment décati aux murs en lattes de bois et tôles ondulées entièrement recouvert de graffitis. Au milieu, une petite porte sans loquet ni serrure que Jacqueline entrebâille précautionneusement en y passant juste la tête= nous entrons au "GROUND ZERO BLUES", club d'anthologie acheté par Morgan FREEMAN - Oui le Morgan FREEMAN, lui aussi icône du Mississippi.
L'intérieur est absolument incroyable et indescriptible: il n'y a pas le moindre centimètre carré - même dans les restroom et la cuisine- qui ne soit pas recouvert de graffitis. A par la clim qui souffle à fond, tout est resté d'époque les tables, le parquet en lattes, l'immense bar, la moindre étagère: rien n'a changé. Nous hésitons simplement à nous accouder au bar tant son aspect patiné par des décennies d'usure et de sueur accumulée était peu engageant. En fait, pas du tout il était simplement d'origine et comme tout le reste nickel. Une grande serveuse à la croupe callipyge nous servira des "Blues Moon" glacées en nous appelant Philippe et Moi "Darling" et à qui je demande " Is Morgan here? I phone him few minutes ago and he's waiting for Us" !!! Génial, hallucinant, un moment extraordinaire à respirer les racines profondes de ce blues que nous aimons tant.
Après Clarksdale nous reprenons la 1, superbe petite route sans circulation. Nous continuons à longer des cultures à perte de vue de maïs, pommes de terre, riz; curieusement aucun champ de coton à l'horizon.
En fin d'après midi nous rejoignons VICKSBURG terme de notre étape, avec le sentiment profond d'une journée exceptionnelle où nous avons traversé un autre monde, d'être remonté très loin dans nos mémoires d'adolescents, passionnés par cette musique venue de si loin et par les images de cette AMERIQUE mythique; ce rêve américain que nous souhaitions tous vivre un jour.
😲😲...sincerement le recit de la visite de graceland m a foutu des frissons..cela doit etre halucinant. Franchement merci pour cette visite virtuelle certes, mais tellement emprunte de respect et d admiration...king is king ...😑😑...la pink cadillac est pas a vendre non?😆love 😘
RépondreSupprimerSalut mon Fred, non la Pink Cadillac n'était pas à vendre, pas plus que la dizaine de voitures splendides qui composait son écurie. Au niveau européen seulement une grande Mercedes 500 Limousine et une Ferrari du début des années 70 dont la carrosserie à angle droit à la "Michel Vaillant" faisait sans doute futuriste à cette époque, mais qui ne sera pas restée dans les annales!!! Ensuite tu ajoutes 2 jets: un bi-réacteurs de type Falcon et un quadri-racteurs de type B 707. Qd même...
RépondreSupprimerBises
😲belle ecurie quand meme😍
SupprimerLa Ferrari 308 GT4 d'Elvis Presley - effectivement lignes a la vaillant typyque debut 70.😘
SupprimerOuah superbe,merci pour cette belle visite, la maison d' Elvis ça doit être hallucinant!!!!trop beau avec la voiture...Gros bisous.
RépondreSupprimerSerguinette